Plongée Profonde, les Marches de Fajou.

Rédigé le Dimanche 15 Novembre 2020 à 14:43 | Lu 1143 fois


La passe à Colas, située en bordure du cœur de parc de l’Ilet Fajou, est l’entrée de la rivière Salée qui mène à Point à Pître. Elle marque la séparation des deux îles que sont la Grande Terre et la Basse Terre.


Perroquet Zawag Flamand ( Scarus guacamaia).
Ce dimanche 15 novembre, Christophe nous propose d’aller faire une plongée profonde sur le site des Marches à l’entrée de la passe à Colas. Plongée réservée aux plongeurs avec qualification plongée profonde.
La descente se fait dans une eau chargée par les récentes pluies de la semaine dernière. Les consignes sont claires, si on perd un membre de la palanquée, tout le monde remonte !
Mais a 30 m, surprise la visibilité est parfaite. Sur le fond sableux uniforme, un récif long de 50 m et haut de quelques mètres émerge. Un océan de vie peuple ce rocher : coraux, éponges, corail fil de fer et une multitude de poissons.
Intérieur passe, le tombant vertical tombe de 32 m à 42 mètres. De nombreuses cavités offrent des abris à de nombreux poissons de belles tailles et nous ne manquons pas de remarquer les plus colorés. Des Anges Royaux, Français et Gris d’une taille inhabituelle de 50 cm qui nous observent sans aucune crainte.
Des Pagres plus farouches s’enfoncent dans les cavités tandis qu’un Barracuda vient observer les intrus que nous sommes.

Ange Gris (Pomacanthus arcuatus).
Deux poissons, d’environ 70 cm, au corps vert et la tête marron orange attirent notre regard, ils nagent rapidement semblant affolés par notre présence. Sans aucun doute, ce sont des Perroquet Zawag Flamand (Scarus guacamaia).
Ce poisson peut atteindre adulte une taille de 120 cm, il avait pratiquement disparu de Guadeloupe. Et depuis un an ou deux on aperçoit occasionnellement des Zawag Flamand.
Pour mémoire, il est protégé par un arrêté pêche de loisir depuis le 24 août 2019.

Capitaine (Lachnolainus maximus).
Après 15 minutes passées sur un fond de 36 m, nous poursuivons notre plongée sur le plateau sur un fond d’une dizaine de mètres. Banc de poisson Manioc, Capitaine, Poulpe et une tortue verte croisent notre chemin.
Nous remarquons de nombreux coraux atteints de la maladie de la perte de tissu corallien (SCTLD) en particulier des Coraux Cierges qui semblent très sensibles à cette maladie.
La richesse du lieu est sans doute dû à l’effet réserve ! Anciennement Réserve Naturelle et depuis 2009 classé cœur de Parc National de Guadeloupe, cet endroit est interdit à la pêche depuis 1989. Mais l’endroit est malheureusement braconné comme l’atteste le reste d’un filet que nous trouvons à 20 m de profondeur.