Suivi scientifique des Requins et Raies

Rédigé le Lundi 18 Octobre 2021 à 14:02 | Lu 546 fois


Depuis 2013, l’association Kap Natirel, en charge de la coordination du Réseau requins des Antilles françaises (Reguar), développe des projets pour améliorer les connaissances des Requins et Raies. L’une des méthodes utilisées est celle des « BRUVS » ou caméras appâtées.


Mise à l'eau de la caméra avec appâts.
La méthode de suivi scientifique des caméras appâtées consiste à poser un réseau de caméra sous-marine devant laquelle est installé une source d’appâts. Les structures métalliques supportant l’ensemble restent en place entre 60 et 90 minutes.
Le visionnage des images permettra d’observer les espèces présentes et de les identifier.
C’est avec enthousiasme que le club Eden Plongée à accepter d’être partenaire de cette mission. Pendant deux jours, nous avons mis le bateau et les moniteurs à la disposition de Océane Beaufort coordinatrice du projet

Remonter la structure métallique de 15 m demande du muscle !
Posée en alternance tous les 500 m, c’est 15 kms de côte qui ont été échantillonnés, de la Passe à Colas jusqu’à Anse Bertrand. Ce qui a nécessité 30 kg de maquereau et pas mal d’efforts pour descendre et remonter les ensembles métalliques qui supportent les caméras.
Il ne reste encore beaucoup de travail pour visionner la cinquantaine d’heures d’images et enfin savoir si des Requins ou des Raies sont passés devant les caméras

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En 2016, le club Eden Plongée avait participé au projet Global Finprint avec Océane Beaufort de l’Association Kap Natirel en charge de la coordination du Réseau Requins des Antilles.
Le résultat avait été sans appel, aucune observation de Requins sur l’ensemble de la Guadeloupe. Un résultat alarmant qui indique un état critique des populations récifales de requins.
Depuis, la réglementation pêche à évoluer en Guadeloupe.
La pêche plaisance des Requins et raies est strictement interdite.
Pour la pêche professionnelle, si certaines espèces sont interdites à la capture, d’autres ne le sont pas. Comme le Requin Citron (Negaprion brevirostris) qui vient pourtant se reproduire sur nos côtes et en particulier à Port-Louis où nous avons observé des nurseries.
Il reste beaucoup à faire pour sauver les Requins